Qu’est-ce que la BASL ?

SLI, ASL, BASL… De quoi parle-t-on ?

Le soutien logistique intégré ou SLI (en anglais « integrated logistics support » ou ILS) est « un ensemble de techniques permettant de définir, au cours de la conception d’un système, dès l’identification du besoin de l’utilisateur, le système de soutien qui sera associé au système principal. » (Wikipedia).

L’objectif du SLI est de maitriser le coût global de possession du système et assurer l’adéquation entre la disponibilité et les coûts.

💡💡💡 Système de soutien, coût global de possession… Ces mots ne vous parlent pas ? N’hésitez pas à consulter notre TOP 10 des notions clés du SLI avant de poursuivre la lecture de cet article ! 😊

Pour mettre en œuvre les principes de la démarche SLI, on utilise une méthode appelée « l’Analyse du Soutien Logistique » (ASL). Celle-ci s’appuie sur des études, répétées de façon itérative pendant les premières phases du cycle de vie du système, qui couvrent plusieurs axes comme l’analyse fonctionnelle, la sûreté de fonctionnement, l’analyse des tâches de maintenance ou encore l’AMDEC. L’ASL va permettre de s’assurer de la cohérence du développement, de prendre en compte les objectifs et contraintes liées à la logistique et influence la conception du système opérant.

Tout ceci va générer une quantité importante de données qui concernent différents éléments :

  • Le personnel,
  • Les formations,
  • La documentation,
  • Les outillages et équipements de soutien,
  • L’emballage,
  • La manutention,
  • Le stockage,
  • La transportabilité,
  • Les infrastructures,
  • Les rechanges,
  • Les approvisionnements,
  • Les moyens de tests,
  • La gestion de configuration, Les logiciels.

Comment faire pour les gérer de manière précise, cohérente et sécurisée ? 🤔 En les consignant dans une BASL, Base d’Analyse du Soutien Logistique 💡

Données de maintenance dans la BASL

La BASL au coeur du SI Maintenance

Outil d’ingénierie par excellence, la BASL regroupe, de manière structurée et logique, les données opérationnelles, techniques, industrielles et logistiques relatives au système. Au-delà d’une simple « liste » des données, la BASL se structure autour d’un modèle de données complet et répond à 4 finalités principales :

  • Unifier les données de maintenance
  • Les stocker
  • Les capitaliser
  • Faciliter leur partage

Résultat : les managers, analystes, spécialistes, contrôleurs et SI externes bénéficient de données de maintenance fiables, unifiées et prêtes à être utilisées 👍

Véritable coffre-fort de la maintenance, la BASL constitue le point de référence des données de maintenance, désormais centralisées dans une seule et unique base. Ces données pourront ensuite être utilisées par tous les acteurs intervenant dans la maintenance, selon leurs propres besoins. Ainsi, les données de BASL serviront à fournir des rapports et analyses diverses :

  • Plan de maintenance théorique, actualisé et optimisé selon les remontées terrain issues de la GMAO
  • Calcul du cout global de possession du système (LCC)
  • Listes de rechanges, d’outillages
  • Analyses du REX
  • Et bien plus encore !

💡💡💡 A noter : Dans un précédent article, nous vous présentions les S-Series ILS Specifications, spécifications internationales destinées à standardiser les process SLI. La S3000L définit les données de maintenance de la BASL.

BASL vs GMAO : Deux outils différents et complémentaires

Dès lors que l’on parle de « management de la maintenance », nous sommes nombreux à penser aux outils de GMAO (gestion de la maintenance assistée par ordinateur), particulièrement répandus sur le marché.

Où se situe la BASL par rapport à la GMAO ? S’agit-il d’outils similaires ?

En réalité, la BASL se situe en amont de la GMAO et répond à des finalités différentes. En effet, la BASL supporte la conception même de la maintenance en s’appuyant sur les analyses ASL. La GMAO quant à elle va utiliser les données du plan de maintenance, les orchestrer afin d’en appliquer les principes sur le terrain selon le schéma « 1 Engin / 1 Jour / 1 Maintenance prévue ».

Par ailleurs, la BASL enregistre le plan de maintenance, préventif ou correctif alors que la GMAO mélange les données de définition et de gestion. Cette approche de la GMAO est adaptée pour gérer la maintenance d’assets simples mais peut s’avérer inadaptée à la gestion des assets complexes.

Enfin, la puissance de la BASL est la modélisation des performances en termes de disponibilité, de coûts de maintenance, etc. En effet, la BASL permet d’avoir des projections sur plusieurs décennies des performances de la maintenance et ainsi, de prendre les meilleures décisions dès la conception et l’acquisition du système. La GMAO, en revanche, ne permet pas de simuler ou de concevoir la maintenance : son rôle est davantage orienté « terrain ». La GMAO se focalise seulement sur l’application concrète du plan de maintenance.

🧐 En résumé…

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